Périphéries

Carnet
Avril 2004

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[04/04/04] Je suis blanche et je n’aime pas les couillonnades
A propos de Je suis noir et je n’aime pas le manioc, de Gaston Kelman

« Si je me fais pincer dans le métro sans ticket, il suffit que je bredouille deux ou trois mots en petit nègre pour que le contrôleur passe son chemin en haussant les épaules. C’est intolérable. »

Eh, oui : en France, comme chacun sait, avoir la peau noire est une circonstance atténuante dans toutes les situations de la vie quotidienne. Les contrôleurs de la RATP vous fichent une paix royale, alors qu’ils poursuivent de leur zèle agressif vos compagnons de voyage qui ont le malheur d’être blancs. Lorsque vous croisez une patrouille de police, elle s’arrête, vous interpelle, s’informe de votre identité, alors que, quand vous êtes blanc, elle passe son chemin en vous manifestant une indifférence à la limite du supportable... Heureusement, avec son best-seller Je suis noir et je n’aime pas le manioc (éditions Max Milo), Gaston Kelman, Bourguignon d’origine camerounaise, est arrivé pour frapper un grand coup sur la table et mettre fin à ces discriminations honteuses.

Effarée par cette déclaration, faite par l’auteur à L’Express (26 janvier), ainsi que par d’autres, entendues par exemple sur France-Inter, je vais voir le livre de plus près. Là, surprise : le propos est plus nuancé (pas difficile, certes) que ne le laisse croire sa promo à l’emporte-pièce. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas ici et là des passages qui font bondir : on peut ne pas partager le point de vue de Kelman selon lequel devenir soldat d’élite dans l’armée française équivaut à une « conquête de la citoyenneté absolue » ; le florilège de blagues nauséeuses sur les Noirs n’était pas forcément indispensable ; et on est franchement terrifié, vers la fin, par son idée d’opérer un recensement maniaque des populations immigrées afin de « mesurer la relation entre les groupes ainsi définis et les dysfonctionnements observés dans la société ». Brrr... Comme si c’était l’immigration la cause de tous les maux, et non les politiques sociales, urbanistiques, scolaires, les pratiques discriminatoires... Il y a chez lui, quoi qu’il en dise, un besoin de se poser comme le « bon » immigré, en se distinguant des paysans mal dégrossis qui viennent semer le désordre en France (il va jusqu’à dédouaner Chirac de sa sortie sur « le bruit et l’odeur », qu’il aurait jugée acceptable si elle n’avait pas été prononcée dans un contexte de drague de l’extrême droite), ce qui est assez problématique.

Mais, par ailleurs, on peut comprendre sa colère quand l’institutrice de son fils lui confie qu’elle se demande « si son fils n’est pas si doux parce qu’il est loin de son milieu naturel » ; ou encore quand des anthropologues étudiant la population soninké d’Evry écrivent que, « au risque de choquer, on pourrait parler de la polygamie comme facteur sinon d’intégration au moins de mieux vivre en France ». Rien à redire, en somme, quand il affirme son refus de voir son fils et sa fille, nés en France, « enfermés dans des schémas préétablis et à jamais pétrifiés » : « Je veux être le seul qui décide ce que je garde de mes racines et ce que je transmettrai à mes enfants sans que l’Education Nationale ou le quidam du coin s’en mêlent. »

Que les regards extérieurs fassent de sa couleur de peau un déterminant identitaire intégral, et l’assignent à une « culture d’origine » de pacotille, en l’empêchant de s’approprier comme il le souhaite la culture « gauloise », en confinant ses enfants dans les filières qui semblent « adaptées » à leurs origines, c’est effectivement affligeant. Le problème, c’est, que, du même mouvement, il prône l’assimilation totale. A aucun moment il n’envisage l’hypothèse d’une « culture de l’entre-deux » dans laquelle on réunirait librement ce à quoi on est attaché à la fois dans la culture dominante du pays où l’on vit et dans sa culture d’origine. La seule alternative à ses yeux, c’est soit « rester scotché à ses origines », soit « se fondre dans le modèle culturel de son espace de vie ».

Dès lors, il n’est pas très difficile de deviner les raisons de l’engouement médiatique autour de Je suis noir et je n’aime pas le manioc. Les Français n’aiment rien tant que les étrangers qui viennent les conforter dans leur ethnocentrisme nombriliste, dans leur conviction que leur culture est le must absolu, ce qu’on fait de mieux à la surface du globe, et que les autres ne rêvent que de connaître la rédemption en faisant corps avec elle, en abandonnant sans regret les quelques particularismes pittoresques et plus ou moins barbares qui leur tiennent lieu, à eux, les pauvres, de culture. Kelman clame son amour pour la Bourgogne, et plus précisément pour la Côte d’Or : « C’est le pays du charolais et du bon vin, des escargots et des épices. » Il récuse le terme « black » d’abord « parce que nous sommes en France, et qu’en France on parle français. C’est bien la moindre des choses ». On croit voir d’ici Bernard Pivot ôtant ses lunettes pour essuyer une larme.

Comment peut-on être pas-comme-nous ?

Sur France-Inter, le 19 février, la romancière Françoise Dorin, invitée du Treize-quatorze en même temps que Kelman, roucoulait : « Vous êtes un modèle d’intégration réussie ! J’ai envie de boire un verre de bourgogne à votre santé ! », tandis que le public et les journalistes gloussaient d’attendrissement. Dans la presse, c’est un concert de louanges. Tout le monde est follement émoustillé par le chapitre qui s’intitule « Je suis noir et j’en ai une petite ». Dans Le Nouvel Observateur Ile-de-France (18 mars), Kelman est systématiquement appelé « Gaston » (« la République selon Gaston », « merci Gaston »...), mais ce serait sûrement du mauvais esprit que d’y voir une marque de paternalisme. L’Express est en extase : « Il se sent plus proche de la Corrèze que du Zambèze et préfère la valse viennoise à la danse dombolo. Pour lui, un Noir n’est rien d’autre qu’un Blanc à la peau foncée. » (Euh, et ça ne peut pas être le Blanc qui est un Noir pas très bronzé, c’est bien sûr ?...) Enfin, on en tient un, d’étranger qui veut bien nous dire que c’est nous les meilleurs du monde, que le moule de l’humanité a été façonné aux mesures du Français, et qu’aucun individu sur cette terre ne peut raisonnablement souhaiter autre chose que de nous ressembler le plus possible ! L’Express, toujours, se félicite de voir Kelman tancer les milieux associatifs et politiques qui « brandissent le droit à la différence » (une différence ! vous imaginez ? quelle horreur !), « justifient la polygamie » ou « prônent la pratique des cultures d’origine ». Etrange, cette expression : « pratiquer les cultures d’origine », comme on dirait « pratiquer la zoophilie »... Et en plus, en l’accolant à la polygamie, comme si les cultures étrangères ne pouvaient pas avoir d’autre contenu que la polygamie ! Décidément, les discours plus ou moins voilés sur la supériorité de l’Occident en général et de la France en particulier sont moins révélateurs des failles de ceux qu’ils stigmatisent que de l’ignorance abyssale de leurs auteurs quant à tout ce qui dépasse un tant soit peu leur horizon immédiat.

Ce qui joue aussi à plein en la faveur de Kelman, c’est qu’il va dans le sens de l’idéologie réactionnaire décomplexée qui triomphe actuellement : ces gens-là ne savent que venir se plaindre et pleurnicher, l’esclavage et la colonisation ont bon dos, si l’Afrique va si mal c’est de la faute de ces incapables d’Africains, voilà tout, et pareil pour l’intégration sociale des Noirs en France : c’est comme les chômeurs, ça irait mieux pour eux s’ils se sortaient un peu les pouces du cul ! Alors, vous pensez, quand c’est un Noir qui le dit, c’est un peu comme quand Malek Boutih dit qu’il faut frapper fort dans les banlieues : on travestit son opportunisme en « courage », et il devient instantanément un héros. Kelman, souligne avec délectation L’Express, « dénonce le penchant des Noirs pour la victimisation » et « exige la tolérance zéro ». Il « fait des Africains vivant en France les premiers responsables d’une intégration qui n’avance pas » et « ne voit pas la nécessité de refaire l’histoire d’un peuple qui a beaucoup souffert ». Il y aurait donc des histoires de souffrances qui seraient bonnes à mettre au rebut, surtout quand elles concernent les ancêtres de populations aujourd’hui en difficulté, dont elles continuent à obérer les conditions de vie : il faut avouer que c’est pratique, ce système. Ça permet de se dédouaner à bon compte de toute responsabilité passée, en même temps que de ne pas lever le petit doigt pour changer la situation actuelle... A propos du colonialisme et de l’esclavage, on rappellera donc fort opportunément qu’après tout, ces Africains (comme l’a dit Kelman chez Ardisson) ont été vendus par d’autres Africains, et que, de surcroît, le monde étant décidément bien fait, les Arabes aussi ont pratiqué la traite ! Le journaliste du Nouvel Observateur se sent encouragé par le livre de Kelman à « oser engueuler un jeune crétin qui se comporte comme un sagouin dans un bus même s’il est noir ». Parfaitement. Assez de passe-droits ! Ou à « oser dire que l’auto-victimisation de certains jeunes d’origine africaine n’est qu’un alibi ». Et qu’on arrête de nous bassiner avec les ghettos, l’ascenseur social en panne, les discriminations à l’embauche et autres broutilles gauchistes.

Il faut dire qu’en plus, Gaston Kelman tombe à pic. On avait bien besoin d’un métèque aussi exemplaire pour se remonter le moral au moment où toutes ces petites emmerdeuses nous font tellement suer avec le bout de chiffon dont elles s’obstinent à s’entourer la tête. « C’est fou ce que ce Gaston-là peut faire comme bien ! Du bien sur ce qui fait mal : ces contractures, lumbagos et autres violents claquages identitaires qui nous plombent. » (Le Nouvel Observateur) On avait cru comprendre, oui. L’Express, lui aussi, la joue « suivez mon regard » : Kelman, dit-il, a d’abord cru à l’invite de Mitterrand aux travailleurs immigrés - « Vous êtes ici chez vous » - avant d’adhérer plutôt à l’hospitalité façon Pasqua : « Vous êtes chez nous ». Kelman écrit en effet dans son livre : « Si les Bédouins du Sahara vont s’installer au pôle Nord, la banquise ne va pas se transformer en désert. Ce sont eux qui vont devoir s’adapter à la banquise. » Et si, le soir, dans leur igloo, ils ont quand même envie de boire le thé à la menthe ?

Mais ça n’a rien à voir, me direz-vous ; le voile, ça ne concerne pas le droit à la différence, c’est une question de laïcité (et depuis quand la laïcité porte-t-elle sur la neutralité des individus, et non sur la neutralité de l’Etat ?) et de droits des femmes. Pardon, mais je ne crois pas. Au-delà de cette touchante ardeur féministe qui déferle sur le pays entier depuis un an (oui, un an déjà que Sarkozy nous a balancé dans les pattes ce débat pourri), au point de devenir soudain sa préoccupation numéro un, c’est bel et bien une peur névrotique de voir changer le contenu concret de l’identité française, une viscérale et formidable résistance à son évolution, qui se manifestent. Ici et là, certains débordements en attestent. En décembre dernier, le ministre des Affaires sociales François Fillon prônait ouvertement l’« assimilation » (celle-ci, définie comme « l’arasement de toute différence culturelle », a été « longtemps taboue », précisait la journaliste rapportant ses propos). Il critiquait « la part belle » faite depuis les années 80 au « différentialisme », « antichambre du communautarisme » (Libération du 9 décembre 2003). On remarquera que, lorsqu’il n’est pas utilisé à propos de la seule forme de communautarisme réellement observable en France en ce moment (en dehors de celle des Chinois, peut-être), c’est-à-dire celle qui voit les Arabes et les juifs s’identifier aux deux camps du conflit israélo-palestinien, le terme est très commode pour désigner l’obstination énervante des méchants immigrés à ne pas être en tous points comme nous. Dans le même journal, Alain Duhamel, appelant à légiférer sur le port du voile, écrivait dans sa chronique (26 novembre 2003) : « Il suffit d’ailleurs de regarder autour de soi dans la rue pour constater qu’il est temps de stopper le flux communautariste dont les signes - symboles religieux, vêtements caractéristiques, nourriture particulière, cités-ghettos - tendent à se multiplier depuis dix ans. » A quoi ressemble le monde dont rêve cet homme ? Je préfère ne même pas essayer d’imaginer.

Dans une excellente enquête pour Libération (« Etrangers d’origine française », 2 février) sur des descendants d’immigrés parfaitement intégrés qui, depuis le débat obsessionnel sur le voile, se sentent « stigmatisés, menacés et “de nouveau arabes” » (en réaction, l’une des interviewées s’est même mise à porter le voile), Blandine Grosjean citait Hassan, journaliste dans la presse régionale : « A gauche, j’entends dire qu’un immigré est venu de son plein gré et qu’il doit s’adapter aux valeurs du pays d’accueil. C’étaient les mots des fachos. » En effet ; les temps changent... Nadia, attachée de presse parisienne, faisait observer : « Quand tu acceptes des étrangers, il faut accepter que ta société change. Tu ne fais pas qu’intégrer, tu te modifies. » Il semblerait bien que ce soit là que ça coince. On peut émettre l’hypothèse que le voile gêne parce qu’il modifie visiblement le paysage (eh, oui : c’est bien pour ça qu’on le qualifie d’« ostensible », d’« ostentatoire » et compagnie) bien plus que parce qu’il est un signe religieux ou même que parce qu’il est un signe de puritanisme et d’oppression de la femme. Au café du commerce, on grommelle que, si ces filles veulent porter le voile, elles n’ont qu’à rentrer dans leur pays (et pas qu’au café du commerce : on se souvient de Xavier Darcos, ministre délégué à l’enseignement scolaire, décrétant que « quand on n’aime pas la République, on va ailleurs »). Et, si quelqu’un se risque à objecter qu’elles sont françaises, il a droit, en réponse, à ce cri du cœur : « Eh bien alors, qu’elles se comportent comme des Françaises ! » Effectivement : il semble impensable que le contenu de l’identité française puisse évoluer.

C’est aussi pour ça que Gaston Kelman fait un tel tabac : parce qu’il donne l’illusion qu’un étranger n’est qu’un Gaulois qui s’ignore, et qui ne demande qu’à se fondre dans le paysage autant que faire se peut (il exprime dans son livre le fantasme de dissoudre complètement « la négrité, cette maladie millénaire » en rendant obligatoires les mariages mixtes, et visiblement il ne plaisante qu’à moitié. D’accord, vivent les mariages mixtes, mais pour la vitalité des mélanges, pas pour la disparition d’une des parties !). Le problème, c’est que la différence n’est pas un droit, mais une réalité. Et qu’il est probable que la plupart des immigrés et descendants d’immigrés ne la laissent pas « araser » avec le même enthousiasme que Kelman. Etant donné le caractère à la fois sinistre - morbide, même -, absurde et effrayant de ce projet d’uniformisation (« je ne veux voir qu’une seule tête ! »), ça n’a rien d’étonnant. On ne pourrait que se réjouir de la résistance qui lui est opposée, si cette résistance ne risquait pas, en réponse à l’agressivité qu’elle suscite, de s’exprimer par une surenchère dans la revendication des éléments les plus archaïques des identités d’origine. Est-ce qu’il ne vaudrait pas mieux relâcher tout de suite cette pression infernale sur les descendants d’immigrés, et leur foutre la paix ? Comment ne pas voir que toute autre stratégie ne peut aboutir qu’à aggraver, voire à susciter ce qu’elle prétend combattre ?

Mona Chollet

Dans les recensions qu’on en fait, le livre de Gaston Kelman est systématiquement qualifié de « politiquement incorrect » (comme ceux de Brigitte Bardot). Je ne connais rien au « politiquement correct », mais son emploi comme repoussoir suffit à me le rendre très sympathique. Pour en savoir plus sur cette notion brandie à tort et à travers, on lira avec profit l’analyse de Philippe Mangeot dans Vacarme, « Petite histoire du politiquement correct » (février 1997).

A lire sur Inventaire/Invention : entretien avec Marie Rose Moro, psychiatre d’enfants et d’adolescents, responsable de la consultation transculturelle à l’hôpital Avicenne de Bobigny (février 2003).

Sur Les mots sont importants : « “Grandeur des principes” et “bassesse des pratiques”, les faux-semblants de la commission Stasi », par Alain Gresh (mars 2004).

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Périphéries, 4 avril 2004
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