Au fil des jours,
Périphéries explore quelques pistes -
chroniques, critiques, citations, liens pointus...
Nouvelles mitigées. On a retrouvé sa trace et un peu complété sa biographie. A peine ouvre-t-on 68, C’era una volta la rivoluzione, publié en 1997 et qui retrace - à sa manière - « les dix années qui ont changé le monde », en Italie et ailleurs, que l’on retrouve la typographie turbulente, l’humour débridé, le ton joyeux et les mauvais dessins qui faisaient le charme de Le Zen et l’art de baiser. En quatrième de couverture, on apprend aussi que le fils de ses parents (Dario Fo et Franca Rame) a fondé en 1980, près de Pérouse, l’Université libre d’Alcatraz. A vue de nez, il s’agit d’une sorte de communauté qui propose des sessions de « yoga démentiel » et vend des produits bio par correspondance. Mais une page du site laisse une impression pour le moins bizarre : celle où, sans doute emporté par son ardeur à défendre le droit au plaisir, le maître des lieux affirme qu’il n’y a pas de lien entre le HIV et le sida, que celui-ci est « le plus grand complot de l’histoire », ourdi par « les bigots et les scientifiques à la botte des industriels » pour contrer la menace de subversion que la liberté sexuelle faisait planer sur la société, qu’il ne peut pas s’attraper simplement en faisant l’amour... Jacopo Fo en gourou douteux et irresponsable. Quel désastre ! Il y a des gens comme ça qu’on ne devrait pas apprendre à mieux connaître si on veut continuer à les admirer.
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